Par Chuck Noel,
Je vois beaucoup de commentateurs libéraux qui crient à la catastrophe en voyant se configurer ce second tour des Présidentielles, Macron contre Le Pen. En effet, Ils ont raison sur un point, la France assiste à un changement institutionnel historique ! Fini, la logique de « stabilité » voulu par la Vème République, en effet, que ce soit, Le Pen ou Macron, il est désormais peu probable de voir l’un ou l’autre avec une majorité ferme à l’Assemblée Nationale au mois de juin prochain.
L’objectif du quinquennat, qui a été une correction de la philosophie de la Vème République, à savoir éviter les cohabitations et donc les « ingouvernabilités » semble morte et enterrée. Ainsi, l’Assemblée Nationale ressemblera à une Assemblée Nationale de IVème République, avec l’instabilité et « l’ingouvernabilité » qu’elle a connu et sa mort prématurée en seulement 12 ans d’existence. La Vème République est morte, ça m’est égal. Mon propos arrive, et il concernerait la période d’agonie que va certainement connaître cette « République », où cloisonnement des corps politiques sera le maître mot, où aucune alliance, sauf à la marge, ne sera possible. En effet, entre une extrême Gauche composée des partisans de Mélenchon et autres reliques du PS, un Centre réunissant l’ancien PS autour de Macron et quelques arrivistes des LR, et une Extrême Droite réunissant quelques LR radicaux et le FN : comment gouverner ?
C’est ici, qu’arrive mon propos, la France, comme l’Espagne ou la Belgique avant elle risque de devoir se passer de Gouvernement et ce serait finalement une excellente nouvelle pour les Libéraux. Malheureusement, les jeux de probabilités, seraient à prendre en compte. Je m’explique trois scénarios pourraient être possible, présentons-les du pire au moins pire :
Le premier, faute de Gouvernement, les Français tels que des drogués en manque, risquent d’exploser et donner lieu à un déchainement de violences dans tout le pays.
Le second, faute de Gouvernement, les Français s’immobilisent et attendent le retour de leur soleil de Gouvernement, l’Économie du pays sera à l’agonie.
Le troisième et l’idéal, est qu’enfin, faute de Gouvernement, comme en Belgique ou en Espagne, les Français se prennent en main et apprennent à se passer de Gouvernement. S’apercevant, ainsi, qu’un Gouvernement n’est pas une finalité pour régir chaque aspect de leur vie, ils prennent des risques et se responsabilisent. Ainsi, comme en Espagne ou Belgique, la Croissance Française risque de battre des records, et peut-être comme en Espagne (Ciudadanos) voir un véritable camp libéral et non embryonnaire, à la Fillon, émerger. Certes, le mouvement qui en ressortirait n’aura jamais la trempe d’un parti Libéral du temps de Frédéric Bastiat, mais ce sera déjà un bon début, il est connu que les cures de désintoxications peuvent prendre plusieurs années.
Il est vrai que les chances de voir ce troisième scénario prendre vie sont faibles, mais l’optimisme dans les moments les plus critiques permet souvent de retourner, justement ces moments critiques. Nos difficultés peuvent tout à coup devenir nos avantages.
Il existe certaines compatibilités entre LR et EM. Ces deux partis peuvent, ensemble et sur certains projets de lois, avoir une majorité. Si c’est le cas, alors il y aura bel et bien un gouvernement de coalition contre les extrêmes vociférants.
Petit pronostic à la louche et rapide sur les législatives…
LR / UDI : 170
EM / Modem / PS modérés : 150 (principalement des anciens PS et modem)
PS Frondeurs : 50
Insoumis : 60
FN : 50
EELV : 10
PC : 10
DVD : 35
DVG : 35
Sans étiquette : 7
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C’est le cas de figure le plus probable malheureusement, il s’agissait simplement de mettre en exergue cet espoir aussi faible soit-il.
Ce n’est pas la configuration actuelle de la Vème République qui verrait émerger un vrai mouvement Libéral (institutionnellement parlant). Sauf à attendre des réformes par ci, par là, le pays restera irrécupérable.
Les seules portes de sortie se limiterait à du « passivisme » (difficilement applicable) et à de l’expatriation…
Enfin, nous verrons aux législatives.
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