Par CorsicanLibertarian,
Vilipendée, asservie,
Justice s’en allait au loin,
Pleurant, croassant l’irréfutable dessein,
Dame Liberté sur la côte jonchant,
Le Balancier au loin s’en allant,
Au lointain, que sourir,
Au lointain, que mourir …
Rejeté, maltraité,
Justice sur son navire,
Naviguant, déplorant,
Le temps lointant des droits déchus,
La Reine sur son flanc lacéré,
Les yeux vides, anémiés
Justice dans un soupir …
Balbutiant quelque désir
Vers sa dulcinée sans vie,
Au loin ,sans discourir …
Malencontreuse infortune,
Lambeaux d’amour,
Que fut sans toi ma vie,
Sans Liberté, pour fournir,
Le pommeau de mon Balancier,
Cet engouement de l’âme
Qui pourfend le coeur,
Cet esprit sans bornes,
Qui bouleverse les codes,
Cet hardieux Tyrannicide,
Qui transperce les corps !
Liberté, sans toi,
Justice que je fus,
Je ne puis plus,
Je suis une parodie,
Une coercition, une altération,
Horripileuse et contraignante,
Touchée par les apprentis,
Rouée par les disciples
Violée par les maîtres.
Mon Amour, indisciple espoir,
Que la tourmente bientôt m’emmène en ton sein
Que le repos fut, que la douleur ne fut plus.
Pourquoi donc es-tu parti
M’oubliant, éternel partenaire ?
Est-ce que tout ce qu’il me reste,
Fuite rédibitoire sous des cieux cléments
Reverrais-je un jour,
Suintant de plaisir,
Brillant au zéphyr,
Ta luxuriante bouche,
Qui, sous des orages chauds,
M’inspire de doux rêves à ton ode ?
Que notre Amour nous unisse,
Et si le Purgatoire en fut le lien,
Qu’il en fut ainsi,
Pour qu’à jamais nous restâmes enlacés.
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