Pamphlet de l’Homme libre en direction de l’Esclave :

Par CorsicanLibertarian,

 

 

Depuis quelques temps, contre toute attente, je me suis senti profondément individualiste. L’Homme providentiel, le socialiste scientifique, le planificateur, le philosophe d’État, sont des termes qui ne m’atteignent pas. Le principe du laissez-faire, laissez-passer, le principe de n’avoir qu’un monopole public sur les fonctions régaliennes ou le principe de l’anarchie ne sont pas respectés, sont des termes dont bien peu aujourd’hui ont connaissance, et cette injustice se poursuit chez les plus « hauts » placés. Quelque soit sa forme, le libéralisme est calomnié.

 

 

Il n’y a pas de libéralisme économique : il n’y a que le libéralisme, fondé sur les Droits naturels innés à l’Homme ou sur l’optique conséquentialiste certifiant que le laissez-faire est le principe permettant la plus grande réalisation des fins.
Le planificateur a prétendu pouvoir écraser l’homme libre par la violence, or, l’homme libre peut écraser le planificateur d’une simple tranquilité, d’un simple dire, d’un manquement à une invitation :
« Moi, Homme Libre, dans la conquête de mon bonheur et dans ce que je suis fondamentalement, je suis ma propre fin et non ton moyen. Ces chaînes que tu mets à mes poignets, je les rejette. Mets-les donc, voyons si tu puis quelque peu accroché à celle-ci … Tu ne le souhaites pas, bien évidemment ? Toute ta doctrine est fondé sur un postulat purement égoïste, et non sur ce prétendu intérêt général que tu m’as vendu pour promouvoir ton propre confort.

 

 

Moi, Homme Libre, tu m’as forcé à m’éloigner en des terres bien éloignées. Dans ma solitude, je suis devenu ce que tu as prétendu être. Tu as prétendu être un intellectuel, une élite, à même de guider un peuple vu comme un troupeau de moutons, esclave et ignorant méritant les faveurs d’un seigneur choisi par une quelconque divinité que tu aurais fait en adéquation à tes conceptions vicieuses. Je suis devenu ce que tu appelles intellectuel, et sais-tu pourquoi ? Je me suis émancipé ! Je n’ai guère suivi un maître dans l’ambition (vois-tu, cette ambition en contradiction avec l’égalitarisme, l’uniformité que tu prêches dans toutes les paroisses de l’État en vue d’être le nouveau guide suprême de la divinité en place) de le remplacer. Je suis moi-même, ma propre fin et les propres moyens que j’ai mis en concordance avec celle-ci.

 

 

J’ai suivi ce fameux principe de réciprocité, cette fameuse non-contradiction que certains anciens ont les premiers aperçu. J’aime la vie, et je vis à travers elle. Mais toi ? Tu hais l’homme, tu ne vois que Toi au-dessus d’eux. Cependant, cet Homme que tu méprises, tu as besoin de lui pour survivre. Si tu ne l’exploitais pas – oh, veuillez me pardonner, grand oracle, je souhaitais déclarer « si tu ne la libérais pas », en vertu de principe tellement vicieux que tu as besoin de termes rivaux pour les concurrencer et les soumettre – tu ne survivrais guère longtemps. Survivre, dis-je ?

 

 

Mais très cher, sans ce sacrifice dont vous vous revendiquez – et qui, pensez-vous, fait votre gloire – vous ne survivriez guère. Oui je l’affirme, et un fait majeur l’illustre : les individus que vous dirigez, c’est par la soumission, c’est par l’obligation qu’ils suivent vos dires. Votre doctrine, c’est l’Esclavage ; la mienne, c’est le Consentement.

 

 

Vous avez besoin de la soumission des autres, je n’ai besoin que de la Volonté de moi-même, de ma représentation du monde. Vos esclaves ne vous suivent, votre Empire s’écroule, votre règne prend fin. Voilà toute la vérité qui vous fait peur. Vous avez besoin de l’énergie des Autres, de l’Homme (à votre sens) Avarié. Je n’ai besoin que de moi-même, et de ceux qui souhaitent librement coopérer avec Moi.

 

 

Que votre trône s’affaisse sur votre incapacité à prévoir ce que vous avez prétendu deviner. Vous n’êtes guère un Dieu, vous n’êtes qu’un homme. Vous êtes, en fait, moins qu’un homme, vous êtes encore moins qu’un esclave, car ces Droits que vous avez spoliés, l’Homme libre qui se respecte viendra vous les réclamer. »

 

 

Ainsi parlait l’Homme libre ; ainsi voyait-il ce « philosophe d’État ». La prostitution de nos principes, l’abolition de nos Droits – que dis-je, de l’Homme ! – la fin de la recherche de notre bonheur, l’éradication de la multiplicité de nos fins et de nous-mêmes, nous vous le ferons payer. Pas par le sang, dont la légitimité, de par vos actes, n’est pas à contester. Il nous suffit de vous ignorer pour que votre fin soit imminente. La seule violence viendra de votre contrainte, pour la survie de votre parasistisme.

 

 

Que l’on m’épargne donc les grandes écoles, la rencontre de soi-disant grands intellectuels, que l’on me laisse à mon propre dévouement, à ma propre solitude, si la seule chose qu’on puisse m’apprendre est de penser à travers une idéologie de mort.

 

 

Le libéralisme n’est pas mort, car il repose sur la certitude que la nature de l’Homme doive être protéger de cette contrainte. Pour tuer le libéralisme, il faudra tuer le dernier homme qui sait sa volonté inaliénable, qui se sait fin et non moyen, qui enfin voir son bonheur dans la liberté.

 

 

Pour que le libéralisme meurt, il faudra que vous soyez vous-mêmes assassins, en tant qu’esclaves ou en tant que maître. Sachez que votre victoire ne sera jamais que celle de Pyrrhus, que vous coulerez nos bateaux en même temps que les votres, et vous vous éteindrez lorsque les forces productives de ce pays n’auront plus de souffle. Tuez-nous donc, et vous disparaisserez dans les lymbes. Vous ne pourriez faire de plus grand cadeau à la Liberté.

 

 

Donnez-moi la Liberté ou donnez-moi la mort. Dans les deux cas, votre destin est scellé.

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