Recueil de Citations : L’Éthique de la liberté de Murray Rothbard, Cinquième Partie

Par CorsicanLibertarian,

 

Voici la cinquième partie des extraits tirés du livre L’Éthique de la liberté de l’économiste Murray Rothbard. Bonne lecture :

 

« Nous ne pouvons pas dire que quiconque aurait le « droit à » un salaire décent, car cela exigerait que l’on force quelqu’un à le lui payer et cela se ferait aux dépens de ses propres Droits, qui seraient violés par cette contrainte. » Murray Rothbard

 

« À quel moment dans le temps fixer la fin de cette juridiction fiduciaire des parents sur leurs enfants ? Le choix d’un âge particulier (21 ans, 18 ans, ect.) ne saurait être que tout à fait arbitraire. […] L’enfant accède à la plénitude de ses Droits de propriété sur lui-même quand il est démontre qu’il en est détenteur de fait, autrement dit quand il quitte la maison ou quand il s’en enfuit. » Murray Rothbard

 

« Une cour de justice ne doit pas retirer à des parents le droit de garde de leurs enfants sous le seul prétexte que l’État ou ses organismes peuvent leur trouver un meilleur foyer. Si le critère du « meilleur foyer » était le seul, les fonctionnaires de l’aide sociale pourraient enlever leurs enfants à la moitié des parents de l’État, dont les foyers sont jugés moins attrayants, pour les placer chez l’autre moitié de la population, dont les foyers leur semblent mieux tenus. Si on poussait ce principe un peu plus loin, on conclurait que les familles prétendant offrir les meilleurs foyers doivent pouvoir s’emparer de n’importe lequel de nos enfants. » Le juge Woodside de la Cour supreme de Pennsylvanie, cité par Murray Rothbard

 

« Mais plus encore que les Droits des parents, ce sont les Droits des enfants qui ont été violés par les hommes de l’État. Les lois sur l’obligation scolaire, qui pullulent depuis le début du siècle aux États-Unis, forcent les enfants à fréquenter les écoles publiques ou les écoles privées qui ont la faveur de l’État. » Murray Rothbard

 

« Empêchés par la force de travailler et de gagner leur vie, forcés de fréquenter des écoles qu’ils n’aiment pas ou auxquelles ils sont mal adaptés, les enfants sombrent fréquemment dans la délinquance, ce dont les hommes de l’État prennent ensuite prétexte pour les enfermer dans des institutions pénales appelées « institutions spécialisées » où les enfants sont emprisonnéd pour s’être rendus coupables d’actions ou de non-actions qui ne seraient pas considérées comme des « fautes » si elles étaient le fait d’adultes. » Murray Rothbard

 

« On a en effet estimé qu’entre le quart et la moitié des « jeunes délinquants » actuellement détenus par les hommes de l’État n’avaient rien fait qui serait considéré comme criminel de la part d’un adulte (ils n’avaient pas commis d’agressions contre la personne ou la propriété). Les « crimes » de ces enfants ont consisté à exercer leur liberté – école buissonnière, « incorrigibilité », fugues – de manière suspecte aux yeux de l’État. Ce sont surtout les filles qui se trouvent derrière les barreaux pour des actions « immorales » plutôt que proprement délictueuses. Au moins 50% et peut-être plus de 80% d’entre elles sont emprisonnées pour atteinte aux bonnes mœurs ( « dépravations », relations sexuelles). » Murray Rothbard

 

« Prenons par exemple ce « Droit de l’homme » qu’est la liberté d’expression. On présume que la liberté d’expression signifie le Droit de chacun de dire ce qu’il veut. Mais on néglige la question de savoir où. Où un homme a-t-il ce droit ? Certainement pas sur une propriété où il s’est introduit sans autorisation. Autrement dit, il n’a ce Droit que sur sa propre propriété ou sur la propriété de qui a consenti à l’accueillir, soit gracieusement soit en vertu d’un contrat de location. En fait, il n’existe aucun Droit particulier « à la liberté d’expression » ; il n’y a que le Droit général de propriété, qui est le Droit d’un homme de faire ce qu’il veut de sa propriété et de signer des contrats volontaires avec d’autres propriétaires. » Murray Rothbard, dans Power and Market

 

« Primus […] a peiné pour rassembler son auditoire. Voici qu’un étranger, Secondus, arrive et, au nom de la liberté d’expression, réclame le Droit de s’adresser à cette assemblée. Primus doit-il lui céder la tribune ? J’en doute. Il peut répondre à Secondus : » C’est moi qui ai fait cette assemblée. Tu peux t’en aller faire la même chose. » Bertrand De Jouvenel, cité par Murray Rothbard

 

« Les problèmes de liberté d’expression [.. ] sont endémiques dans les rues qui appartiennent aux hommes de l’État : le gouvernement doit-il autoriser les manifestations politiques dont il prétend qu’elles generont la circulation et répandront des tracts sur la chaussée ? Ces problèmes qui semblent remettre en cause l’absolutisme de la liberté d’expression sont, en fait, uniquement dus au défaut de délimiter les Droits de propriété. » Murray Rothbard

 

« Aucun problème ne se poserait si les rues appartenaient à des particuliers et à des entreprises privées – ce qui serait le cas de toutes les rues dans une société libertarienne -, car alors, comme tout autre bien en propriété privée, les rues pourraient être louée ou prêtées à des individus ou des groupes privés souhaitant y organiser des manifestations. » Murray Rothbard

 

« Aussi longtemps que les rues demeurent propriété étatique, la situation conflictuelle demeure insoluble, car ce régime implique que tous nos autres Droits de propriété, incluant la liberté d’expression, de s’assembler, de distribuer des tracts, etc., seront entravés et limités par la nécessité continuelle de traverser et d’emprunter les rues appartenant aux hommes de l’État et que ceux-ci peuvent décider de fermer, ou d’en limiter l’usage de toutes sortes de manières. Si le gouvernement autorise la manifestation dans la rue, il restreindra la circulation ; s’il interdit la manifestation pour maintenir la circulation fluide, il limitera la liberté d’accès à ses rues. D’une manière ou d’une autre, quelque soit la décision prise, les « Droits » de certains contribuables en sortiront diminués. » Murray Rothbard

 

« Tout le problème de l’immigration se résoudrait dans la matrice des Droits de propriété absolus caractéristiques de la société libertarienne. Car les gens n’ont le Droit de déménager que sur les propriétés et les terrains que les propriétaires actuels veulent bien leur louer ou leur vendre. Dans la société libre, les gens auraient le Droit de voyager sur les seules voies dont les propriétaires leur permettraient l’usage et, ensuite, de louer ou d’acheter leur logement auprès de propriétaires consentants. Tout comme dans le cas de la circulation dans les rues, on verrait sans aucun doute apparaître une configuration diverse et variée de règles d’immigration. » Murray Rothbard

 

« Le problème du « Droit » de libre immigration de l’homme serait résolu par un régime où routes et rues sont privées. Il ne fait pas de doute que les barrières actuelles à l’immigration restreignent non pas tellement le « Droit à l’immigration » que le Droit des propriétaires de louer ou vendre à des immigrés ce qu’ils ont en leur possession. Il ne saurait y avoir de Droit de l’homme à l’immigration, car cela signifierait un Droit à s’introduire sur une propriété, mais sur la propriété de qui ? Si Primus veut immigrer aux États-Unis, on ne peut prétendre qu’il ait le Droit absolu de venir n’importe où, puisqu’il faut tenir compte des propriétaires actuels qui ne veulent pas de lui chez eux. D’autre part, il peux exister et il existe certainement d’autres propriétaires qui sauteraient sur l’occasion de louer ou de vendre une propriété à Primus, et les lois actuelles qui les empêchent de le faire violent leurs Droits de propriété à eux. » Murray Rothbard

 

« Il n’existe pas de Droit à la vie privée en dehors du Droit de protéger sa propriété contre les intrusions. Le seul Droit « à la vie privée » consiste dans le Droit de protéger sa propriété contre l’intrusion d’autrui. Cela signifie notamment que je n’ai pas le Droit de cambrioler quelqu’un ni d’installer un dispositif d’écoute électronique sur sa ligne téléphonique. L’écoute téléphonique est bel et bien une violation du Droit parce qu’elle constitue non pas quelque vague et molle « atteinte à la vie privée » mais une atteinte au Droit de propriété de la victime. » Murray Rothbard

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