Par Chuck Noel,
Comme beaucoup d’entre vous sur les réseaux sociaux, j’ai pu voir l’étendue du désastre en marge des manifestations contre la Loi Travail. On n’a jamais vu un pays aussi sous tension, divisé. L’approche des élections présidentielles n’est pas fortuite.
Avec un François Hollande aux abois dans les enquêtes d’opinion, des élections présidentielles qui approchent et une défaite inéluctable au second tour contre un candidat de « droite ». Que lui reste-il ? La stratégie du diviser pour mieux régner.
Cette loi travail n’est pas sortie du néant, si on lit la lettre de la loi, on remarque que très peu de changements, hormis sur les primes d’heures supplémentaires. Mais l’objet de ce billet, n’est pas de commenter la loi travail sur sa portée juridique. Mais sur sa portée « realpolitik ».
En effet, François Hollande et son Gouvernement ne pouvait ignorer qu’une telle loi allait susciter une telle contestation. Autrement dit, que la situation allait être similaire à celle qu’a connu la France lors de la réforme du CPE en 2006 ou encore des retraites en 2010.
On remarque que la mobilisation contre la loi travail bien que réellement minoritaire est très bien couverte. Cette mobilisation s’est caractérisée par des grèves, des manifestations qui ont pour la majorité d’entre elles débordées, notamment par l’intervention de casseurs « pseudo-révolutionnaires ». Le Gouvernement ne s’est pas gênée pour agiter le bâton du 49-3, alors que la loi aurait pu être votée sans.
Ainsi, on ne pouvait que s’y attendre : les forces de l’ordre sont intervenues, ont commis des bavures. Plusieurs manifestants ont été blessés. C’est ainsi, qu’on est passé de la loi travail, à la haine des flics. Sans prise en considération qu’aussi ces forces de l’ordre ont connu des pertes. Mon but n’est pas de démontrer qui de la police ou des manifestants est le plus légitime, mais de démontrer la basse manœuvre politique qui pourrait se cacher derrière.
L’opinion publique s’est très vite emparée de l’affaire, deux camps ont émergé : les anti-flics et les pro-flics. Pour simplifier, ceux de « gauche » et ceux de « droite ». Un point commun entre les deux, ils veulent plus d’État, les premiers plus de police, plus de répression, les autres plus d’État Providence et plus de flics s’ils sont de d’accord avec eux. Mais on s’éloigne encore de notre propos.
Les diverses vidéos qui tournent sur le WEB n’ont fait que conforter cette scission, l’attaque du Musée de l’armée ou encore la tentative de meurtre sur un policier dans sa voiture. Tout ça filmé par des vidéastes en quête de gloire.
Désormais avec ces éléments en main, l’équation est simple. François Hollande a divisé, il sait que les pro-policiers vont se retrouver en masse du côté du Front National, la manifestation « contre la haine envers la police » organisée par le syndicat de police Alliance a confirmé ce paradigme.
Mais vous allez me dire que de l’autre côté chez les anti-policiers, ils ne voteront pas pour François Hollande. Mais on oublie la majorité, qui n’a pas réellement de position, mais qui est quand même élevée dans la peur du « FN », qui n’hésitera pas à voter François Hollande, dans l’hypothèse où il se présenterait. En effet, si ce dernier ne sera certainement pas élu en tant que François Hollande, il compte néanmoins sur l’appui de ses potentats populaires comme E. Macron pour faire peser la balance, ou encore d’un électorat qui ne vote pas traditionnellement, l’illustration a été symbolisé pour le concert de Black M à Verdun.
On pourrait ainsi s’attendre aisément à second tour Front National contre Parti Socialiste, dans l’hypothèse d’un tel duel on connaît d’avance le gagnant.
Dans un pays qui n’a pas encore compris que l’Alternance « démocratique » n’était pas la Démocratie, si un tant soit peu elle ait existé un jour, Hollande connaît ses cartes, ses dernières cartes pour espérer de refaire 5 ans à l’Élysée aux frais, toujours, de la même princesse. À savoir, NOUS !