Billet – Petite réflexion sur l’athéisme et le rôle de la religion.

Par Chuck Noel,

 

L’athéisme reprend le même schéma que les religions, on ne prête plus allégeance à quelconque Dieu mais à des auteurs. Gustave le Bon décrit assez bien le phénomène, en effet, pour ce dernier les tenants de l’Athéisme n’ont fait que travestir le culte religieux envers les grands noms de l’Athéisme, grands noms de l’Athéisme qui ne peuvent être contestés.

 

L’athéisme prend aussi forme dans la religion civile de Rousseau, avec des obligations morales sous peine d’être exclu du corps social. Cela ressemble, à s’y m’éprendre à une excommunication.

Rousseau va même plus loin puisque dans sa « religion » sans Dieu mais avec un État quand même. Il préconise la mise en place de fêtes dédiés à la gloire de l’État. État qui devient omnipotent, comme un Dieu omniscient. Pour résumer, seul l’emballage semble changer, le sentiment religieux persiste dans tous les cas.

Ainsi, est-ce mieux qu’une religion qui nous dit qu’il faut se laver les mains avant de rentrer dans un édifice religieux donné ?

 

Le meilleur des compromis, pour moi, réside au travers du sentiment religieux tel que Benjamin Constant le définit, c’est à dire la Liberté de croire ou non à un moment donné. Où l’État ne jouerait aucun rôle, puisqu’en agissant sur une ou l’autre religion, il susciterait nécessairement un décalage entre la réalité factuelle et les religions qu’il reconnaitrait. Puisqu’il s’agirait d’en exclure certaines et d’en légitimer d’autres. L’État ne doit jamais légitimer une religion puisqu’il tendrait nécessaire à se reposer sur celle-ci pour affirmer et imposer un état de servitude et dépendance. L’État qui s’immisce dans la vie religieuse de ses citoyens, c’est un État qui outrepasse sa raison d’être, c’est à dire en matières de religion de réprimer les atteintes au droit naturel dans l’exercice de telle ou telle religion.

 

Les communautés religieuses s’équilibraient par elles mêmes, comme le souligne Constant, elles tendent dans un monde libre à se multiplier et à finir à ne nuire à plus personne dès lors qu’elles se retrouvent pas assez puissante pour persécuter l’autre. Les seules violences ne se résument, dans ce cas, à de simples débats doctrinaux. Ces débats doivent êtres également possibles en interne pour permettre tout à chacun de pouvoir quitter communauté religieuse (On pourrait appeler cela une « panarchie » religieuse), aux fins d’en créer une nouvelle ou non.

La religion parfaite est celle des sensibilités religieuses, comme dans un marché de biens matériels, seraient en mises en concurrence. Cette mise en concurrence permettant à chacune des doctrines à se surpasser et ainsi de se rapprocher de la Vérité de l’existence d’un Dieu ou non.

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