Billet – L’État, consentement ou illusion ?

Par CorsicanLibertarian,

 
On dit bien souvent de l’Etat qu’il est l’expression du consentement, et que par ce principe, il serait à même de faire tout ce qu’il souhaite, et qu’il aurait le droit de déroger à toutes les règles. Le consentement comme base du gouvernement, c’est un principe foulé et bien peu respecté. Comme quoi, l’État ressemble plus à l’institutionnalisation de la violence dans la société qu’à autre chose. Comme le dit si bien John Locke :

 

“L’Etat, selon mes idées, est une société d’hommes instituée dans la seule vue de l’établissement, de la conservation et de l’avancement de leurs intérêts civils. J’appelle intérêts civils la vie, la liberté, la santé du corps ; la possession des biens extérieurs, tels que sont l’argent, les terres, les maisons, les meubles et autres choses de cette nature. »

 

 

Or si il est bien une chose dont nous pouvons être assuré, c’est que la simple défense des intérêts civils n’est plus à la base même de l’intervention de l’Etat. L’Etat comme institution n’y a pas intérêt. Si il y a bien quelque chose que l’Ecole du Choix Public nous a montré, c’est que les fonctionnaires et les politiciens ne sont pas mus par un quelconque désir de représentation et une volonté de satisfaire un potentiel intérêt général, mais guidés eux aussi par leurs intérêts personnel, c’est à dire par l’extension de l’emprise du pouvoir sur la société, allant ainsi à l’encontre des “intérêts civils” des citoyens.

 
Mais comment donc, alors, l’Etat fait-il pour dépasser son stade strictement minimal ? Il use, de son emprise sur les foules, et personne mieux que Gustave Le Bon lui-même ne pourrait le dire. Tout d’abord, l’Etat survit pour une raison simple. C’est que celui-ci maintient un certain nombre d’illusion dans la société. La rhétorique actuelle des défenseurs de l’Etat-Providence, c’est qu’avant son organisation en France, il n’y avait personne qui pouvait se soigner ou qui pouvait espérer avoir une retraite. Or, cette affirmation est fausse. Dans la majorité des cas, l’Etat prenait simplement le contrôle de plusieurs institutions qui existait déjà (comme la nationalisation des 34 compagnies d’assurance par Pétain dans le but de former la Sécurité sociale le prouve). Illusion fiscale, également. L’Etat nous prélève le moins douloureusement possible, et vous rend le plus visiblement possible. Il plume l’oie sans la faire crier.

 
2 illusions majeures donc : soutenir la nécessité, et masquer le coût. Belle ironie pour des défenseurs qui crient à tue-tête que le coût n’est pas important ; peut-être car dans le cas de l’Etat, on en voit déjà la « qualité ».

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