Par Chuck Noel
Le créneau numérique marque de plus en plus notre paysage quotidien, TV, ordinateurs, smartphones interconnectés symboles de la démocratisation exponentielle du réseau internet. Tant d’interconnexions qui ont redéfini les relations sociales avec l’émergence des réseaux sociaux, Facebook, Twitter, Youtube pour les plus importants, où une banale conversation peut se faire à des milliers de kilomètres de distance. Cette nouvelle ère du numérique c’est aussi l’avènement d’un nouvel ordre social remettant en cause tous les rapports de forces traditionnels. En effet, cela passe à l’échelle intermédiaire par toutes ces applications qui remettent en cause le corporatisme figé avec notamment Uber qui a donné une leçon de réalité à des taxis moribonds. À l’échelle haute, c’est tout le pouvoir politique qui est remis en cause. L’information et le savoir ne sont plus des monopoles de l’État, l’interconnexion a permis le développement de services parallèle aux entités institutionnelles « façonneurs de pensée », on pense évidemment aux encyclopédies en ligne à la numérisation des ouvrages des bibliothèques du monde entier, on pense encore aux réseaux sociaux mais aussi à l’information qui peut être choisie !
Le numérique est synonyme de Liberté, le monde est à l’heure de l’émancipation des individus avec des infrastructures qui d’ici 2020 seront assez opérationnelles pour redéfinir les échanges entres les individus, plus fort que les sites de ventes en ligne, qui donnent une première approche, ce sont les nouvelles infrastructures numériques qui redéfinissent complétement la vision que la majorité a à tord d’État régalien. On parle bien sûr de la monnaie virtuelle : le Bitcoin, qui s’émancipe totalement du circuit monétaire classique fondée sur la création monétaire institutionnalisée (Par le biais d’une banque centrale), autrement dit cette monnaie se fonde sur le principe de la rareté comme l’est l’or sur les marchés classiques. Ce système échappe totalement au contrôle des États, l’individu devient maître de la monnaie intermédiaire des échanges dans un marché libre. Mais le Bitcoin n’est qu’une pierre à l’édifice, puisque se profile le développement d’Ethérium, qui comme Bitcoin se fonde sur la dématérialisation. Cet instrument redéfinit totalement les relations juridiques entres les individus, il est la traduction typique du principe de non agression et se fonde sur la liberté contractuelle absolue. La force publique est exclue dans ce qu’on appelle le « Blockchain » puisque l’État ne peut en aucun interférer, il s’agit d’un réseau déhiérarchisé.
Politiquement parlant, l’interconnexion des individus permet de mettre au goût du jour des systèmes tel que la Démocratie participative avec le développement de la pétition numérique, sans compter les interfaces permettant de proposer de véritables projets politiques, dans les pouvoirs politiques traditionnels ne sauraient ignorer.
Toutefois, la nouvelle révolution du numérique n’est pas sans conséquences, puisque les États ne restent pas indifférant face à ce phénomène d’émancipation, la France après les Etats-Unis appelle à une modération voir à une direction totale du numérique. L’information, la circulation des pensées certes libre devenant exponentielle, la désinformation est de mise pour un public non averti, la distraction n’a jamais été aussi omniprésente. La Démocratie participative outre son risque d’être dans de mauvaises main instaure un climat de tyrannie de la majorité.
Globalement, l’ère numérique n’a jamais autant approché l’individu de son aspect originel, celui d’un individu libre, évoluant dans un marché libre.
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