Par CorsicanLibertarian,
La rentabilité est un mécanisme essentielle à toute entreprise de planification. Dans l’administration, aucune forme de comptabilité quelconque n’existe et ne permet un quelconque calcul de rentabilité. Aucune comptabilité de permet de faire ressortir si un juge ou un fonctionnaire s’est plus ou moins bien acquittée de sa tâche. L’administration publique ne dispose pas des outils pour savoir si elle est trop ou pas assez dispendieuse, pour savoir si elle fait peser trop de charges, si elle a trop ou pas assez de fonctionnaires.
L’expérience a montré (et qui a tendance à confirmer la loi de Savas ou la loi de Friedman fils, qui stipule qu’un même bien et service par l’économie de marché est, pour une même qualité, produit à un prix respectivement 60% et 50 % moins élevé que lorsqu’il est produit par l’Etat) que les expériences de gestion bureaucratique et étatique ont lamentablement échouent encore lamentablement, comme le montre la gestion des rails en France, ou la crise de la gestion des ordures en Corse aujourd’hui, où bien loin de ce qu’annonce nos joyeux planificateurs, le soi-disant objectif de l’intérêt général a produit plus de chaos que celui de la recherche de rentabilité. Ces gestions, via des entreprises publiques, mais également via des entreprises privées soutenues par l’Etat, reviennent en général chères, et sont en général obligées de recevoir des contributions supplémentaires de la part des comptes publics pour survivre au chaos provoqué par leur mal-organisation.
Le chef d’entreprise, quant à lui, ne demande qu’une seule chose au salarié. Qu’il atteigne le plus haut taux de rentabilité, et tous les outils comptables dont bénéficient l’entreprise lui permettent de vérifier si celui-ci s’est acquittée de sa tâche. Le chef d’un office bureaucratique est dans une situation tout à fait différente de celui du chef d’entreprise. Comme le dit Mises, “il peut ordonner à ses subordonnés ce qu’ils ont à faire, mais il ne peut vérifier si les moyens qu’ils utilisent pour atteindre ce résultat sont les plus appropriés et les plus économiques compte tenu des circonstances”. Il ne peut être omniprésent dans tous les bureaux et offices et il n’a aucun moyen de savoir si on aurait pu obtenir le même résultat en dépensant et en utilisant moins de biens. Le chef de l’office bureaucratique est même obligé de se contenter de résultat en général non chiffrable, et de s’en tenir à l’approximation.
Le système bureaucrate est fortement défectueux et peu satisfaisant. Sous la gestion bureaucratique, beaucoup de dépenses superflues sont effectuées alors que d’autres, alors que d’autres seraient nécessaires, et cela est précisément du au fait que l’appareil bureaucratique, à cause de son caractère, ne peut s’adapter comme le ferait l’appareil commercial.