Qu’est-ce que le libéralisme ? Le libéralisme, tout d’abord, est un humanisme, en ce qu’il vise l’autonomie de l’individu, et que l’Etat est la principale chaîne qui entrave ses mouvements, qui l’empêche de s’adapter et d’exploiter la totalité de ses facultés, en vertu de la loi d’égale liberté qui caractérise l’humanité.
Les étatistes, les marxistes par exemple, soutient que les libéraux ne défendent pas l’humanité, mais simplement les intérêts des entrepreneurs et des capitalistes, et que, de ce fait, les libéraux sont les adversaires des classes prolétaires de la société. Ainsi, les prolétaires ont fondamentalement des intérêts opposés à ceux des capitalistes.
Les libéraux sont en désaccord avec la théorie marxiste de la lutte des classes, en stipulant qu’il existe, hors de l’exercice du pouvoir, une harmonie des intérêts qui coincident sans violence. Qui plus est, la théorie marxiste de lutte des classes se désagrège par le simple fait qu’il existe, en plus des intérêts de classe, les intérêts des individus y appartenant. Par exemple, des travailleurs qui demanderaient aux organisations syndicales de faire pression sur les entrepreneurs pour faire augmenter le taux de salaire s’élevera au-dessus du “taux de salaire naturel” (c’est à dire le taux de salaire d’équilibre, où l’offre de travail et la demande de travail se rencontrent) et finira par accroître le chômage, en entraînant potentiellement des licenciements ou en réduisant les incitations des entrepreneurs à embaucher à l’avenir, ce qui nuira à une partie des travailleurs. Il en va de même du protectionnisme, qui, si il favorise certains entrepreneurs, en vient à nuir à d’autres entrepreneurs dont l’entreprise n’est pas protégée, car les droits de douane font augmenter le prix relatif des biens (la quantité d’un bien 1 que l’on doit donner pour obtenir un bien 2) et donc les désavantagent contre la concurrence internationale. On a donc une redistribution des consommateurs et des entreprises non protégées vers les entreprises qui bénéficient des mesures protectionnistes.
Le libéralisme, ainsi, ne combat pas dans le but de servir de quelconques intérêts particuliers. Sa doctrine a pour finalité l’instauration de la paix et le bien-être de l’humanité, en mettant fin à l’interventionnisme politique. Il sait l’abolition de tous les privilèges, de toutes les patentes, et de tous les programmes politiques comme douloureuse à leurs débuts. Mais il sait que c’est le seul moyen pour que l’humanité recommence à progresser, prospérer, et vivre dans la certitude qu’elle n’aura plus à subir les guerres dans le but de l’expansion du pouvoir et des motifs purement guerriers.
C’est cette vision que le marxisme et les différents étatismes ont tenté de discréditer. C’est ce qu’ils ont réussi, mais seulement en pervertissant la vision que le monde a du libéralisme. C’est pour cela que pour tout étatiste qui se respecte, le libéral et le libertarien sont des défenseurs de la loi du plus fort, des darwinistes, des individus se contrefoutant de ce qu’il pourrait arriver aux travailleurs pauvres des pays en développement (là où des économistes comme Hernando De Soto sont directement allés dans les favelas et les différents pauvres de grandes villes comme Le Caire, et ont observé que la principale source de pauvreté de ces pays étaient, que dans ces pays, les droits de propriété ne sont pas reconnus et protégés, et que ce problème institutionnel empêchait un grand nombre de pauvre de s’enrichir et de quitter leur situation de pauvreté).
Le libéral et le libertarien ne sont pas pour un monde sans règles. Ils sont pour un monde où l’intervention de l’Etat est extrêment restreinte, voire supprimée. Le libéral et le libertarien ne justifient pas le vol : il constate qu’une solidarité qui se base sur le vol ne la rend pas moins illégitime le vol. Forcer quelqu’un contre son gré n’a rien de légitime.
Les libéraux et les libertariens sont les avocats indécrottables de la liberté. Ceux-ci peuvent le faire par différentes approches, mais par tout temps, la liberté et le bien-être de l’humanité ont pour eux toujours prévalu. Ceux-ci peuvent être conséquentialiste, (utilitariste ou non ), jusnaturaliste et défendant le droit naturel ( déduit par la Raison, la Volonté ou le libre-arbitre, ou découvert par la cognition); ou encore des contractualistes.