L’échelle des crimes chez Spooner :

Par CorsicanLibertarian,

Lysander Spooner, anarchiste individualiste américain, a écrit en 1875 son livre les Vices ne sont pas des Crimes. C’est sur ce livre que nous ferons reposer l’échelle des crimes établie par Spooner, allant des crimes les moins graves aux pires atrocités que l’humanité aient eu à supporter.

Tout d’abord à la cinquième place, les crimes les plus banals, les bagarres s’étant déclenchées sous la prise de boissons enivrantes, qui dans la grande majorité ne sont guère graves. Les autres crimes mineurs, tels que les vols à l’étalage, ou les dégâts causés à la propriété d’autrui, qui peuvent encore être commis lorsque les hommes sont sous l’influence de certaines boissons. Ceux-ci ne sont en général pas des criminels par nature, ou être des simples d’esprits.

En quatrième position, Spooner classe tous les détrousseurs, voleurs, faux-monnayeurs, faussaires et escrocs qui s’attaquent à la société. Il relève qu’ils ne sont pas sous l’influence de telles substances car “leur commerce est d’un genre bien trop dangereux pour tolérer les risques d’une telle ébriété impliquerait.”

En troisième position, ceux sont les individus qui violent les lois (basées sur la loi naturelle) via de quelconque fraude commerciale, par leur sagacité et leur sang-froid, et si ils sont sous l’influence d’une quelconque substance, ils ne seraient guère aptes à pratiquer de telles fraudes. Ils sont “les moins imprudents, les moins heureux dans leurs entreprises, les moins efficaces parmi tous les criminels qui ont affaire à la loi”.

En seconde position, on a les crimes commis par l’avarice et l’ambition, et ne sont pas commis par passion, mais par calcul, qui n’ont aucune intention de finir en prison. “Ils sont commis, moins par des hommes qui violent les lois, que par des hommes qui, […] font les lois. Ces crimes sont commis par les hommes qui usurpent un pouvoir arbitraire et se maintiennent par la fraude et la ruse, et se maintiennent “par une législation injuste et inégale”, afin de s’assurer des monopoles leur permettant de piller les biens des autres hommes et les appauvrir. Ainsi, les vols et les méfaits commis par ces hommes, conformément aux lois, […] sont comme des montagnes à côté de taupinières, en comparaison avec les crimes commis par tous les autres criminels, en violation des lois.”

Et enfin, en première position de cette échelle des criminels, on retrouve les gouvernements, avec leurs guerres et esclavage, dans le but de “piller, asservir, et détruire l’humanité.”

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