Dossier – Qu’est ce que l’Ordre Spontané, et pourquoi est-il nécessaire de le protéger ? Sixième Partie

Par CorsicanLibertarian,

6) La fin de la société de face à face et le début de la Société ouverte :

La société Ouverte est une expression que nous devons au philosophe des sciences Karl Popper. Friedrich Hayek, dans la démarche anti-constructiviste de sa théorie de l’ordre social a été aidé par Karl Popper, et réciproquement. Ouverture de la Société ouverte peut être entendu comme la tolérance, refus d’imposition d’un ordre social via la loi et la concurrence des modèles de tout ordre. La notion même de société n’interdit pas qu’en son sein coexistent de multiples sociétés sur le principe de l’association volontaire (la bonne et la mauvaise société, sociétés privées: associations, entreprises, familles, etc., groupes d’affinités). Deux personnes qui n’ont rien en commun, hormis d’être sous la protection d’un même Etat, qui ne partagent rien et qui n’ont aucune interaction entre eux auront, dans une société ouverte, quelques règles minimales de vie collective comme suit : un Droit positif minimal lié au Droit Naturel, l’existence d’ordres spontanés tels que la langue, la monnaie, ou des règles abstraites comme la bienséance, et une éthique minimale, assurant respect de l’autre et non-ingérence.

La Société ouverte est un ordre spontanée et donc est non-totalitaire (car elle est le résultat de l’interaction volontaire des idées entre eux). La société ouverte repose sur le capitalisme libéral : c’est-à-dire la propriété privée et son respect, le polycentrisme, la concurrence, la responsabilité, le libre-choix de l’individu dans son objectif de charité et de solidarité, etc. Ainsi, elle est garante de la complémentarité, de l’accroissement de la complexité, de l’ajustement, du renouvellement (destruction créatrice) et de l’adaptation aux nouvelles conjectures et connaissances.

Comme le dit Hayek dans son magnum opus “Droit, Législation et Liberté, “on passa de la société de face à face, ou du moins du groupe restreint composé de membres connus et reconnaissables, à la société ouverte, abstraite, qui n’était plus soudée par des buts communs, mais seulement par l’obéissance aux mêmes règles abstraites.”

Ce que l’homme a, encore aujourd’hui, le plus de mal à comprendre, est que que les seules valeurs communes d’une société ouverte et libre ne sont pas des objectifs concrets et qu’il n’y existe pas de suprématie d’un but unique “auquel toute la société est subordonnée”, mais que celle-ci est seulement tenu au respect de règles de conduite abstraites admises par tous, en général découlant du Droit Naturel, lesquelles assurent le maintien d’un ordre social tout aussi abstrait. Cet ordre peut bien lui offrir de meilleures opportunités, mais il ne représente en aucun cas un quelconque droit à bénéficier de biens particuliers qui ne sont pas les siens.

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