Petit résumé insulaire : Pourquoi je suis indépendantiste, mais pas nationaliste.

Par Corsican Libertarian

Le discours en corse ; le faux et vrai problème :

Tout d’abord, l’usage de la langue corse ne me dérange absolument. Mais ironiquement, je citerai Pascal paoli lorsqu’il disait que l’administration se devait d’être une maison de diamant, à travers laquelle tout le monde pourrait observer les processus législatifs. Sachant qu’une grande partie des corses n’ont pas compris le discours de Talamoni, que se passera-t’il si les futurs votations se font également en Corse ? Une partie des citoyens sera dans la cécité (ainsi qu’une bonne partie des individus ayant justement voté nationaliste). Or l’un des fondements de la loi, c’est qu’elle doit être la même pour tous et su par tous. Déjà que ce n’est pas évident de nos jours, est-ce que cette situation d’ignorance de la législation ne risque pas de s’aggraver ?

En quoi, une majorité serait plus à même de choisir pour un individu que l’individu lui-même ? Une langue n’existe pas à cause d’un processus législatif. Comme toute chose, c’est le résultat d’un ordre spontanée, c’est une institution qui émerge de l’action des hommes. C’est un centre de connaissances.

Comme l’aurait dit Antonio Genovesi : »les lois ne doivent être que représentatives de choses qui leur sont antérieures. » Si les corses ont le droit de parler corses, c’est car cela releve de leur droit naturel. Pas de ce que pense la majorité.

Existe-t-il un « Droit à l’indépendance ? »

Les Corses, par leur Droit naturel, possèdent le droit de faire sécession si ils le souhaitent, à s’organiser comme ils l’entendent sans avoir à rendre de compte à quelques législateurs quels qu’ils soient et qui n’ont pour tout but commun que l’acquisition d’un pouvoir politique et la volonté de subordonner les hommes à leur « cause », ou sans novlangue, à leur mythe politique et leur mysticisme. L’élection d’un politicien, de quelque mouvance qu’il soit, laisse de marbre toute personne au courant de l’existence de leurs Droits Naturels.

Je précise également que je suis indépendantiste, non seulement car c’est un droit que de faire sécession et de s’organiser comme on l’entend tant qu’on ne lèse personne, mais également car c’est possible, que la Corse soit l’une des régions les plus subventionnées ou non, pour la simple raison que ce n’est pas la dépense de l’État, mais l’ingéniosité des hommes productifs (découragés par les boulets fiscaux et réglementaires) qui fait la richesse d’un pays.

L’indépendance ; elle est possible, il suffit de comprendre comment la richesse se crée :

Les corses (et pas La Corse, car ce n’est pas un Moloch ou une entité mythique) vivent comment ? Comme tout être, chaque individu se lance dans des processus productifs. C’est un fait, l’homme n’a jamais survécu qu’en travaillant et en s’associant à d’autres. Il produit, consomme une part et en épargne le reste. L’épargne étant une consommation dans le futur, le corse (comme tout homme sur Terre et en tout temps, du Néolithique à de nos jours) se sert de ce temps gagné pour innover et pour, par exemple, essayer de produire plus efficacement. Au lieu d’essayer d’attraper des poissons à la main, il passera quelques heures à se constituer un filet. Ce filet créé, l’homme est devenu plus riche. Il a accru ses capacités de production. Il a amélioré ses perspectives d’avoir un meilleur avenir en se constituant ce qu’on appelle un capital.

Voilà la grande histoire du développement économique de l’Homme. Prétendre que les corses (et non pas « La Corse ») ne peuvent pas être indépendants, c’est prétendre qu’ils ne sont pas capables de rentrer dans des processus productifs comme les autres hommes d’autres peuples. C’est prétendre que l’individu résidant en Corse n’est pas aptes, en fait, à travailler pour subvenir à ses besoins et donc, c’est prétendre que les corses sont en réalité moins que des hommes, puisque ce qui différencie l’homme de l’animal, est sa capacité à quitter une situation stationnaire que bon nombre d’animaux ne quitte pas.