Par CorsicanLibertarian,
Que se passerait-il si demain, il n’y avait plus de « patrons » ?
En somme, si il n’y avait pas de patrons, tout le monde serait indépendant et serait remunéré apres la vente de sa propre production (le salariat n’étant pas envisageable si il n’y a pas de patron). Si il y a salariat, le patron utilise son capital pour rémunérer le salarié avant que la production ne soit vendue. Ainsi, si le patron gagne plus, c’est car il encourt plus de risque. C’est pour cela que les profits (existants ou inexistants) ruissèlent d’abord vers les employés. L’argent utilisé par les entrepreneurs est d’abord utilisé pour rémunérer les contrats des salariés. Les profits servent par la suite à financer les divers actionnaires, mais il est inutile d’accuser les actionnaires de piller la valeur ajoutée créée par l’activité de l’entreprise.
Les différences importantes entre les revenus du travail et les revenus des capitaux d’une même entreprise peut s’expliquer principalement par une variable : Le risque.
C’est le risque qui occasionne les différences de rémunération entre capital. Tout d’abord, un capital est apporté à l’entreprise pour lui fournir une capacité de financement (moyennent rémunération). Ce capital va assurer les différentes dépenses de fonctionnement et autres de l’entreprise. Les capitaux apportés ne seront rémunérés qu’à la fin de l’exercice selon les résultats de l’entreprise (ses profits). Ainsi les « capitalistes » assument le risque de perdre leurs revenus futurs, mais également les revenus qu’ils ont acquis durant les périodes précédentes, si bien que seule une rémunération élevée incite les capitalistes à apporter des capacités de financement aux organisations entrepreneuriaux.
« Le capitalisme a maintenu en vie le prolétariat : ainsi, cette population supplémentaire du monde qui n’aurait pas pu vivre sans capitalisme, c’est le capitalisme qui lui a permis de survivre. Karl Marx émet une absurdité lorsqu’il déclare que le capitalisme a été créé aux dépens du prolétariat. Au contraire, c’est le prolétariat qui est un produit du capitalisme car seul le capitalisme pouvait maintenir en vie toute cette population supplémentaire. » Friedrich Hayek
Comme le dit Murray Rothbard dans L’Éthique de la liberté, le capitaliste a un rôle salvateur en comparaison de ce que l’on pourrait penser. Le capitaliste épargne au travailleur moyen le fait de se demander comment il va se nourrir. Les sources de revenu du travailleur sont assurées pour le salarié à l’inverse du revenu du capitaliste si son activité productive (ou celle qu’il finance simplement) n’est pas fructueuse. Ainsi, le risque de perte est entièrement supporté par le capitaliste (et à une bien moindre mesure par le travailleur qui ne verra que la source de ses revenus futurs disparaître, et non pas également ses revenus passés comme le capitaliste).
Certaines politiques peuvent avoir pour but de nuire à la formation de capital, voire même à la liquidation du stock de capital constitué de l’économie.
« Une politique antilibérale est une politique de consommation de capital. Elle recommande de créer davantage de biens actuels au détriment des biens futurs. » Ludwig Von Mises
Prenons le cas de la TVA. Pascal Salin explique que ce n’est pas le consommateur, mais le producteur qui paye la Tva car les courbes de demande sont déjà définies et le producteur ne peut pas se permettre de voir le prix de ses biens augmenter sinin il va voir la demande pour ses biens diminuer, et il sera obliger de prendre sur son capital (ainsi pour Pascal Salin, la TVA a autant un effet négatif que l’impôt sur le revenu sur le niveau de l’épargne et la formation de capital). Le consommateur et le travailleur en paient le prix sur le long terme, car cela ralentit l’accumulation de capital, la création de nouveaux stades de production et l’innovation (c’est à dire un meilleur niveau de vie), ainsi que la sureté pour le travailleur. Les politiques de relance financées par ses impôts modifient plus encore les structures de production car favorisant de manière permanente l’achat de biens de consommation.
Paradoxalement, les grandes banques sont l’exacte opposé de capitalistes, car leur influence grâce à l’État pour imposer des monnaies dévaluées, des plans de sauvetage et des monopoles monétaires ont pour conséquence de réduire le stock de capital de l’économie et réduisant les perspectives d’amélioration du bien-être des populations.