Par Chuck Noel,
En République Française, ne pas voter ferait du non-votant un citoyen de seconde zone : « Tu ne votes pas, tu n’as pas à te plaindre » et toutes sortes de phrases pavloviennes qu’on peut entendre ces temps-ci. Ceci dit, drôle de conception pour un État obsédé par l’égalité.
Est-ce voter pour quelqu’un vous donnes plus de légitimité que moi ? Est-ce que voter pour un menteur, un incompétent vous donne t-il plus de droits que moi ?
Vous qui votez, vous êtes même plus responsables que les abstentionnistes puisque vous VOTEZ POUR QUELQU’UN. Alors je demande une fois ce quelqu’un sera élu, et qu’il vous décevra une fois de plus, de bien vouloir vous taire et de ne pas vous plaindre.
Georges Orwell ne disait-il pas : « Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traites n’est pas victime ! Il est complice. »
J’ai voté jadis, bien que je n’attendais pas grand chose à la base, j’ai été déçu pour peu d’attente. Alors imaginez-vous, vous qui attendez tout du Politique. Par conséquent, si utiliser le droit de vote est un droit à être déçu, ce sera sans moi !
Ainsi, vous qui attendez que tout vous tombe du ciel en quête de l’Homme providentiel qui vous sauvera de la damnation éternelle, je vous invites à ne pas fermez vos yeux lors de la chute car elle risque d’être longue et douloureuse.
Je l’ai compris très vite, le seul Homme providentiel qui me sauvera c’est bien moi même. Ce qui fait sortir la tête de l’eau de chaque peuple, c’est bien la prise de conscience individuelle, cette prise de conscience qui fait de chacun nous un être unique, qui tient son destin en mains, et ce destin n’est pas aux mains d’un tiers, mais bien de VOUS !
Vous votant, vous dites pour certains cracher sur le socialisme, mais vous n’êtes guère mieux, en vous reposant sur l’Homme providentiel. Car c’est la même chose que le socialisme, vous partez du postulat que les hommes sont incapables de se gouverner eux mêmes et que tout à coup en devenant Homme d’État, ils sont tout à coup capable de gouverner les Hommes.
Dans l’hypothèse qu’une élection aurait quelques effets sur l’expression de la Liberté, seul un choix réfléchi, et encore, dans l’hypothèse où le choix de ne pas choisir était permis, pourrait donner de la légitimité au vote. Ce n’est en aucun cas un simple « glissage » d’un bout de papier dans une urne… pour se donner une quelconque conscience sociale et conformiste mais jamais individuelle.
J’en conclu par une phrase de Churchill, un des rares politiques en ce monde qui en vaille la peine d’être citer :
“Le meilleur argument contre la démocratie est une discussion de cinq minutes avec un électeur moyen.”
À méditer…
Je trouve cette théorie intéressante. Il est vrai que les politiques ont beau jeu d’essayer de nous faire culpabiliser. Mais c’est à eux que ça sert pour se prévaloir d’une légitimité.
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Exactement, la culpabilisation est un des plus vieilles arme du pouvoir, Rousseau ne disait-il pas dans son « Projet de constitution pour la Corse » que : « La crainte et l’espoir sont les deux seuls instruments avec lesquels on gouverne les hommes. ».
On est en pleine application de ce schéma. Quand est-ce que les individus vont reprendre le pouvoir sur eux-même. Je me le demande.
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