Billet : Les Droits de propriété pour protéger la nature

Par CorsicanLibertarian,

Beaucoup de personnes critiquent, par exemple, le capitalisme à cause de la destruction progressive de l’Amazonie. Je ne nierai pas que ceux sont des producteurs privés qui se chargent de l’exploitation (quoique, j’irai fouillé un peu tout à l’heure). Cependant, savez-vous que l’Amazonie est considéré comme « bien public » et non appropriable ? L’Europe, à l’inverse, voit ses forêts encore plus importantes qu’auparavant. Leur particularité est qu’une bonne partie d’entre-elles sont privées. Alors certes, l’exploitation de l’Amazonie serait toujours d’actualité, mais le coût d’exploitation de ces forêts serait bien plus si elles étaient élevées, augmentant le coût et diminuant le profit des individus exploitant la forêt dans le but d’avoir de l’huile de palme. Les producteurs seraient alors obligés de chercher d’autres types de production vu que le rapport coût/profit est désormais plus faible.

On parle également, bien souvent, de la sur-exploitation des bancs de poissons. Mais concrètement, le problème est le même. La mer, et les espèces qui y vivent sont « bien public » et appartiennent à tout le monde, c’est à dire à personne. Cependant, que se passerait-il si demain, les gens pouvaient s’approprier les bancs de poissons, et que ce soit d’ailleurs le seul moyen de pouvoir pêcher ? Les compagnies se verraient obligées de gérer leurs bancs de poissons (sans pour autant avoir le droit de se servir dans ceux des autres) et devraient donc les gérer avec parcimonie. Les populations de poissons ne diminueraient plus, mais la gestion désormais prudente de l’offre de poissons, en fera nécessairement monter le prix, ce qui est advient lorsqu’un bien devient plus rare. Ce n’est pas un hasard si les animaux qui sont « appropriables » (domestiques) ne connaissent en général pas de pénurie. Il peut certes y avoir des excès, mais on ne les voit pas disparaître.

On peut également soulever le problème de la pollution. Dans l’optique où la rivière est propriété commune, la pollution d’une rivière peut-être insoluble. Imaginons par exemple qu’un agriculteur vive en amont et qu’une partie des engrais qu’il utilise pour ses cultures coulent dans la rivière. Les berges de ses voisins en aval peut se retrouver couverts de déchets, ou pour faire référence à nos amis bretons, d’algues vertes. Comment pourrait-on régler ce problème, puisque les droits de propriété sont mal définis. Dans le cas où les berges sont appropriables, bien définis et défendables (ce qu’elles sont naturellement), les habitants en aval peuvent demander à l’agriculteur de les indemniser pour les dégats que ses actes ont occasionnés. Les propriétaires, comme Ronald Coase l’avait envisagé, pourraient se mettre d’accord pour que l’agriculteur les indemnise en fonction de la quantité d’engrais que celui-ci utilise. Celui-ci utilisera peut-être moins d’engrais, étant donné que leur coût d’utilisation augmente, opter pour une méthode moins polluante, ou utiliser les mêmes quantités, son indemnisation servant aux victimes à nettoyer leurs berges.

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