Par CorsicanLibertarian,
Mais comme le montre si bien Hayek, il est ridicule de croire que ce sont les éléments purement allemands qui ont conduit à l’horreur collectiviste que fut le nazisme. Les allemands n’étaient pas atteints d’un quelconque « vice congénital » ; cette thèse néglige le fait que John Stuart Mill s’est inspiré de deux allemands, Gœthe et Guillaume de Humboldt pour écrire son essai De la Liberté et également que deux des principaux précurseurs du nazisme étaient un Écossais, Thomas Carlyle, et l’autre Anglais, Chamberlain. C’est l’élément socialiste, et non l’élément allemand, qui a produit le totalitarisme.
Le national-socialisme n’est rien d’autre que le frère philosophique du bolchévisme. Tout deux érigent le principe anti-individualiste de « la fin justifie les moyens » sur un piédestal. Dans ces régimes collectivistes, il devient la règle suprême qui régit toute chose. Il n’a rien que le collectiviste refuserait dans l’optique de la réussite de son but, que celui-ci soit le bien commun ou tout autre, quitte à sacrifier des individus, que leur éthique collectiviste annihilent pour qu’ils en soient les garants. Ce que les nationalistes ne semblent pas discerner, c’est que la liberté individuelle est incompatible avec la suprématie d’un but auquel la société est subordonnée. La liberté individuelle est redondante, la liberté collective est un oxymore. Elle n’existe pas. Le véritable adversaire du nazi n’est pas le communiste, mais le libéral qui s’oppose aux horreurs collectivistes.
« L’accusation commune des nazis et des socialistes contre « la séparation artificielle entre l’économie et la politique » montre d’une façon significative la différence entre les deux systèmes libéral et totalitaire, de même que l’exigence de la domination de l’économie par la politique. » Friedrich Hayek
Voilà donc toute l’hypocrisie dont les nationalistes, nationaux ou régionaux, sont capables : ils parlent de liberté, de droit des peuples (dans le cas des nationalistes régionaux) mais ne souhaitent mettre rien de moins que des chaînes aux pieds de ses pairs en les enfermant dans un énième système collectiviste (et non collectif). C’est l’alliance des partis anti-capitalistes de gauche et de droite, des socialismes radical et conservateur qui a évincé les idées libérales d’Allemagne. C’est cette même alliance qui évincent actuellement les idées libérales de France et de Corse.