C’est avec effroi que j’ai appris qu’une fois de plus la violence syndicale a encore frappé. On a connu des séquestrations, des destructions de locaux et aujourd’hui on passe à la vitesse supérieure l’agression physique ! C’est en effet, 7 « dirigeants » de Air-France qui ont été agressés suite à l’annonce d’un plan de restructuration visant à supprimer à terme près de 2900 emplois.
Une compagnie à bout de souffle.
En effet, ce plan de restructuration intervient dans le cadre d’une politique de relance de la Compagnie Air-France, qui agonise sur le marché du transport aérien depuis sa privatisation en 1999 face notamment aux compétitives compagnies dites « low cost ». Air-France qui n’a pas su faire face à la concurrence en apprenant à ses dépends le fait d’être de nouveau un acteur sur un marché concurrentiel, après la fin de son monopole d’État. Dont il reste –à vrai dire- de beaux reliquats ne serait-ce au niveau des avantages octroyés aux salariés, comme des réductions accordées sur les prix des billets. Ce qui a eu pour conséquence de générer un grand manque à gagner, également. Si Air-France veut survivre, elle doit s’adapter, innover, le marché est une remise en cause permanente.
Ainsi, ce plan de restructuration n’est qu’une première pierre jetée dans la mare… De plus, par suppression de poste cela sous entend non pas un licenciement pour motif économique automatique mais cela passe d’abord vers des propositions de reclassement. Obligatoires. Si on tient compte de la création destructrice notamment par l’émergence de nouvelles compagnies aériennes, des réembauchages d’anciens salariés pourraient être effectués. A condition que la France redevienne (si elle l’a été un jour) un terreau fertile à l’implantation de telles compagnies, bien entendu, non étatisées.
Des violences contre-productives.
Si les syndicats avaient un peu de logique, ou s’ils n’étaient pas engraissés par l’État pour se soucier enfin véritablement du sort des salariés, ils auraient compris que ces violences ne faisaient qu’entériner le sort des salariés. Puisque comment négocier un compromis lorsque le « soviet suprême » vous tombe dessus ?
Sans compter les conséquences de ces nouveaux heurts à l’égard de l’étranger, puisque c’est aussi l’image de la France qui est une fois de plus dégradée sur le terrain, notamment, des investissements étrangers (non étatisés). Quel entrepreneur serait assez fou pour investir dans un pays ou on agresse les dirigeants de sociétés ? Sachant que ces événements ont été relayés par toutes les télévisions du globe, notamment le passage à tabac du DRH de la société, évacué presque nu aux cris de « à poil, à poil ».
Sur le long terme, ces salariés abusés ou non par ces syndicats d’un autre âge, tomberont bien de haut lorsque dans le pis des cas ils se retrouveraient au chômage. Moins d’investissements, dans l’aérien par exemple, moins d’offres d’emplois, plus de demandes, ce qui conduit inlassablement au chômage de longue durée. Sans compter le côté éthique de la chose qui risque de ne pas faciliter leur recrutement au sein d’autres compagnies aériennes, toujours au pis des cas, car les employeurs tendront à ne pas faire confiance à des candidats ayant participés à de tels débordements. Il fallait réfléchir.
Des syndicats « soviétiques » et moribonds
En France, seulement 7% des salariés sont affiliés à un syndicat, pourtant ces syndicats règnent d’une main de fer dans le monde des salariés en imposant leur dogme « soviétiques » aux 93% de salariés restant. Comme la sacro-sainte interdiction du travail le dimanche, qui pourtant est loin de faire l’unanimité parmi les salariés, ou encore des 35% ou plus de 50% des salariés sont pour un retour progressif vers les 39h. Ainsi, avec la complicité de l’État ces syndicats ont pu tisser leur toile tout en jouant la soit disant « carte sociale », pour dissimuler leur véritable dessein : le bisness !
Ainsi, avec les dotations publiques payées par l’impôt des citoyens, ces « Églises » ont pu accumuler une véritable fortune notamment en acquérant des biens immobiliers à forte valeur foncière, par exemple les fameux châteaux de la CGT. Cela a permis l’émergence d’une nouvelle caste de clercs qui au nom de l’intérêt social vivent dans des duplex hors de prix ou sont nommés à des postes de hauts-fonctionnaires européens au prix fort. Sans compter la complicité sans faille de l’État et même de la Justice qui veillent à ce que ces syndicats soient immunisés face aux attaques dont ils pourraient faire à juste titre l’objet. L’amnistie pour les casseurs et la modique indemnité de quelques milliers d’euros pour un détournement de plusieurs millions d’euros, en sont les tristes illustrations.
Les syndicats sont le nouveau clergé de la société française, et pour conserver leurs privilèges de classe ces derniers sont près à tous, y compris d’user de la manière forte.
Pour approfondir :
Cas de séquestration de cadre récent chez Goodyear
Le Sénat vote une amnistie pour les casseurs de locaux d’entreprise (proposition de Loi heureusement avortée par le Chef de l’État)
Le « modeste » appartement de fonction du président de la CGT