Billet -Le droit de faire sécession est un Droit élémentaire de l’Homme

Par CorsicanLibertarian,

N’en déplaisent aux farouches jacobins défenseurs de la République française (surtout de son État Omnipotent), le droit de faire sécession est inhérent à tout individu de par sa nature d’homme, ainsi comme le dit Herbert Spencer (auteur de Le Droit d’ignorer l’État) : « Si chaque homme a la liberté de faire tout ce qu’il veut, pourvu qu’il n’enfreigne pas la liberté égale de quelque autre homme, alors il est libre de rompre tout rapport avec l’État, – de renoncer à sa protection et de refuser de payer pour son soutien […] il a par conséquent le droit de se retirer ainsi. » Or ce Droit n’est cependant pas collectif comme pourrait le laisser supposer le nécessaire, mais insuffisant, « droit des peuples à disposer d’eux-même », car ce droit peut effectivement ne représenter rien d’autre que « le droit d’établir un monopole coercitif sur un territoire donné plus petit ». Ce Droit des peuples peut n’améliorer en rien la situation d’un pays, et peut simplement illustrer une différence dans l’appareil parasitaire rongeant les forces du pays. Ce droit de disposer de son intégrité mérite une reformulation, plus claire et moins voué à l’interprétation abusive des gouvernements.

Un Droit de Sécession respectant en même temps la liberté des individus est intrinsèquement liée à une notion de Droit naturel rationaliste. Ce Droit de faire sécession se définirait ainsi comme étant le droit des individus à disposer d’eux-mêmes, en vertu du principe lockéen de propriété de soi. Du Droit de faire sécession résulterait le « Gouvernement de soi-même, pour soi-même, par soi-même. De ce Droit de faire sécession qui naquit des contraintes secondaires régissant les Droits (de telle sorte que nul ne peut attenter à la propriété de soi-même d’autrui), émergerait ainsi une multitude d’États, n’ayant pour autre vocation qu’être un cadre d’Utopie ( comme le dit justement Robert Nozick lorsqu’il aborde sa conception de l’État minimal dans son livre Anarchie, État et Utopie) en protégeant simplement les individus de l’agression et en faisant respecter leurs Droits comme contraintes secondaires d’autrui (tout le monde est nécessairement restreint dans sa capacité à agresser autrui).

Ainsi un Droit de faire sécession n’est pas refusable car une sécession (c’est à dire une séparation de l’État) n’est pas forcément agressive et peut se faire paisiblement. Les habitants peuvent par exemple cesser de payer leurs impôts, et par la plus-value dégagée par l’abondon de ce type de financement, peut décider de recourir à la libre-association avec ses pairs ou se rattacher à un nouvel État. On peut donc effectivement dire qu’un Droit de faire sécession serait bénéfique. La Corse, non comme entité, mais de par les individus qui la compose, verrait émerger non pas un, mais probablement plusieurs États, cependant non belliqueux envers leurs pairs. Le nombre de services proposés seraient variés selon les États (un peu comme ce qui passe entre les différents États américains légiférant localement et pas forcément au niveau fédéral, même si cette tendance s’accroît avec le temps). D’un point éducatif par exemple, certains États continueraient à fournir une éducation publique et généralisée, d’autres pourvoieront des chèques éducation comme en Suède, et d’autres embrasseront probablement l’éducation libre privée et non réglementée.

Le concept de nullification inventé par Thomas Jefferson ( comme quoi un État ne souhaitant pas se soumettre au réglement de l’État fédéral est en droit de le demander) prend pleinement son essence dans le Droit de faire sécession. Cette nullification individuelle se traduirait de telle sorte qu’un individu ne souhaitant plus être régi par tel État se verrait dans la capacité, soit de se relier à un nouvel État, soit de lui-même en créer un nouveau. Ce Droit de faire sécession n’a nullement était mis en application par aucun État car il les met en concurrence. Les États non voulus sont motivés par leur volonté parasitaire sur la capacité productive des individus qu’ils prétendent protéger. Ainsi, toute concession faite au Droit de faire sécession leur fait perdre des bénéfices parasitaires et détruit leur aptitude à la cartellisation pour restreindre la concurrence et l’entrée sur le « marché coercitif » (comme cela est en train de se passer aux États-Unis avec toujours plus de pouvoir au niveau fédéral ou à Bruxelles avec l’Union Européenne).

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