L’immigration selon les libéraux : caractéristiques et critiques (Partie 1)

Par CorsicanLibertarian,

La thématique de l’immigration est sensible, même chez les libéraux. C’est pour cela que j’essaierai de donner mon avis sur la question au fur à mesure du développement qui va se profiler

Tout d’abord, il existe les partisans de « l’immigration non conditionnée », qui souhaite une ouverture des frontières du pays même si il existe diverses aides sociales,et qui soutienne que celle-ci est toujours un bienfait. L’argumentaire réside également en ceci : « C’est comme si on interdisait l’alcool et la consommation de produits mauvais pour l’organisme car la Sécurité Sociale est publique. On s’attaque aux conséquences sans s’attaquer à la cause. » On pourrait cependant contredire ce point est soulevant l’idée que la liberté de circuler, couplée avec un socialisme économique, n’aurait d’autre conséquence que d’accroître le poids de l’État et le nombre de personne le soutenant. Dans l’optique d’un État-Providence, aucune solution ne semble pleinement satisfaisante.

 

Il y a, ensuite, les partisans des frontières ouvertes avec la suppression de l’État-Providence (du moins pour les immigrés). Ceux-ci sont les plus nombreux : on y retrouve notamment Milton Friedman, Pascal Salin, Ludwig Von Mises et bien d’autres. L’immigration n’est pas un coût, et ne peut avoir que des avantages car seul les personnes désireuses de travailler viennent dans le pays. Économiquement et empiriquement parlant, le chômage n’augmente pas avec l’immigration puisque le stock d’emploi et la taille des marchés n’est pas fixe. Dans une économie où l’action humaine est libre (et celle des immigrés également), la forte création de richesse qui en résulte fait plus que compenser cette arrivée de nouveaux travailleurs (et potentiellement employeurs). L’immigration est donc un facteur d’enrichissement puisque ce sont des individus productifs qui entrent dans le pays.

« Si l’État-providence n’existait pas, si nous avions une complète liberté des marchés, il serait alors logique de laisser la porte grande ouverte à l’immigration. » Milton Friedman

Il existe cependant une troisième catégorie, composé par les libéraux conservateurs ou par certains libertariens attachés aux idées de Hans-Hermann Hoppe. Dans l’optique de Hans Hermann Hoppe, les dirigeants se doivent de restreindre l’immigration en faisant « comme si » le pays était leur propriété privée (comme s’ils étaient des monarques en somme). Ainsi les dirigeants se doivent de réguler l’immigration et de choisir par eux-même les personnes aptes à rentrer sur « leur » propriété privée (remplacé par propriété publique financée par le vol) selon si elles sont attachées aux valeurs occidentales pu non, leur connaissance du pays et d’autres choses encore. Une question peut se poser cependant, car il y a quelques incohérences avec l’argumentation de Hoppe. Le pays sera donc considéré comme « propriété privée » par les dirigeants et devra être géré comme tel. Cependant, que se passera-t-il si des individus, des propriétaires (des vrais, qui n’ont pas obtenu leur propriété par le vol mais par le travail) souhaitent inviter des individus sur leur propriété pour contracter avec eux (en les embauchant et/ou en leur louant leur bien immobilier, par exemple), mais que ceux-ci ne correspondent pas aux profils type des dirigeants ? Cette optique n’est clairement pas respectueuse des Droits naturels que tout un chacun possède. Comme le dit justement Murray Rothbard dans son Éthique de la Liberté : »Tout le problème de l’immigration se résoudrait dans la matrice des Droits de propriété absolus caractéristiques de la société libertarienne. Car les gens n’ont le Droit de déménager que sur les propriétés et les terrains que les propriétaires actuels veulent bien leur louer ou leur vendre. Dans la société libre, les gens auraient le Droit de voyager sur les seules voies dont les propriétaires leur permettraient l’usage et, ensuite, de louer ou d’acheter leur logement auprès de propriétaires consentants. Tout comme dans le cas de la circulation dans les rues, on verrait sans aucun doute apparaître une configuration diverse et variée de règles d’immigration. »

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