Cette semaine c’était la rentrée en France, qu’elle soit ministérielle ou écolière, une chose est sûr cette rentrée des classes est à marquer au surligneur, puisque c’est cette semaine qu’a été introduit une énième réformette visant une énième fois émietter toute l’École Française, un tant soit peu qu’il en ait eu une un jour.
Cette nouvelle réforme des programmes ou programmations (au choix) scolaire vise avant tout en l’introduction de nouvelles matières que ce soit dans le primaire ou le secondaire, matières qui sont le sous-produit d’autres matières, qui se veulent plus « pédagogique » pour les élèves. La matière phare est le cour de « morale civile » – qui ressemble de très près à la religion civile de notre chère Rousseau, toute pleins de belles choses afin que la petite brebis ne s’égare pas de sitôt. Il serait fâcheux que la petite brebis pointe du doigt les barreaux dorés de sa cage. Sans compter le délitement d’autres matières telles que l’Histoire ou « re-histoire », ou bien le Français ou novlangue. Le système public était déjà à l’agonie avec l’émergence du Collège unique ou la course à l’égalitarisme sociale, par nivellement par le bas continuel, il n’y a qu’à regarder le taux de réussite au brevet des collèges et pis encore au baccalauréat où désormais plus de 80% des candidats l’obtiennent en première session, pendant laquelle ils osent se plaindre de la difficulté d’une épreuve.
Résultat de l’opération : la fuite en avant vers le privé sous contrat voire même sans contrat, car rappelons-le ce n’est que l’instruction qui est obligatoire en France –peut être le fruit d’un sursaut de réalisme de la part nôtre chère Jules Ferry. Les parents semblent comprendre (enfin !) la grosse mascarade que représente l’Éducation Nationale, qui comprend un effectif de près de 1,3 millions fonctionnaires et assimilés contre 800 000 pour l’Allemagne ayant à peu près le même nombre d’élèves qu’en France… sauf que la grosse différence c’est que le système éducatif allemand fonctionne quant au système éducatif français stagne et se noie dans les méandres des programmes scolaires sans cesse refondus vers plus de bazar… sans compter la demande (paradoxe !) continuelle de moyens supplémentaires dans cette même éducation nationale surchargée – quel comble !
Pourtant M. Peillon alors ministre de l’Éducation Nationale a, en 2013, crée un conseil supérieur des programmes, autorité « indépendante » chargé d’élaborer notamment les programmes scolaires du primaire et du secondaire… donc veiller à leur neutralité pour que le corps enseignant puisse transmettre un savoir pour accompagner au mieux l’élève vers son « état de raison » – pour reprendre la conception Lockéenne de l’autorité parentale. Au mieux l’enseignant doit jouer le complémentaire des parents… il n’est pas là pour dispenser quelconques sermons pris d’on ne sait quelles obscures autorités qui ne seraient que « le bras armé souterrain du Ministre de l’Éducation Nationale » pour reprendre les termes du président démissionnaire du CSP.
La solution la plus plausible pour dissiper ce néant distordu serait d’une part de redonner un vrai choix aux parents dans l’éducation de leurs enfants, ce sont eux par la disposition des choses sont à même d’accompagner leur progéniture vers son « état de raison » vers sa Liberté. Ce sont eux qui sont à même de faire les meilleurs choix pour leurs enfants puisqu’ils ont une obligation d’élévation de ce dernier. D’autre part, au sein de l’Éducation –en général privé ou public- serait de responsabiliser les enseignants et les autonomiser afin qu’ils adaptent pour une classe donné la meilleur méthode de travail sans contrainte de la part d’une quelconque autorité ou ministère idéologiquement ancré.
Le prof ainsi autonome à le choix de la méthode, des cours à dispenser ou encore de décider des points à approfondir ou non sur le fondement d’une simple feuille de conduite, et il sera ensuite sanctionné sur ses performances, contrairement aux enseignants-carriéristes français qui ne se font inspecter 4-5 fois pendant toute leur carrière et à leur conditions. Le système est en vogue au Japon et il semble avoir porté ses fruits.
Le délitement de l’éducation étatisé a le mérite néanmoins un effet positif, celui d’une prise de conscience des parents sur les méfaits de l’Éducation Nationale qui voit son seul et unique dessein exhiber au grand jour, celui de dessiner les contours d’une société égalitaire à la cage aux barreaux dorés.